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23 juin 2016

La route de la soie

De Khiva à Boukhara: 447 kilomètres.



Après la pause visite de Khiva, le lendemain matin nous quittons notre guest house et revenons sur nos pas, car selon les recommandations des locaux, l'autre route que nous souhaitions prendre est tellement défoncée qu'on renonce, on préfère donc revenir sur Beruni, et retrouver la A 380 empruntée depuis la frontière. Peu après, nous attend nos 350 derniers kilomètres de désert à traverser, toujours sous la chaleur. 



Depuis plusieurs nuits, nous dormons à la belle étoile dans le désert, seuls quelques gros lézards et des scarabées osent venir visiter les abords de notre couchage. 



Quel beau spectacle qu'offre le désert, au crépuscule l'horizon s’embrase avec ces beaux couchers de soleil, et aux aurores, un panel de couleurs jamais vues auparavant, ainsi qu'un beau ciel étoilé, mais avec une pleine lune. 



Il fait chaud, les enfants se baignent


Les Ouzbeks sont des gens très calmes, doux, chaleureux et attachants, de belles rencontres avec eux, dès qu'ils le peuvent, ils hésitent pas à venir vers nous. Malgré que ce soit un pays musulman, les femmes sont coquettes revêtues de robes multicolores, se promenant avec des ombrelles pour se protéger du soleil. Quand aux hommes, toujours prêts à nous rendre service, seul bémol, ils chiquent du tabac et ont la fâcheuse habitude de cracher par terre.



Nous avons passé une nuit sur ces tapis.


Des petits jeunes fiers d’être pris en photo



Sur le chantier d'une route en construction, des ouvriers nous offrent une assiette de plov.


Encore une belle rencontre avec cette famille qui tenait à nous inviter

  
A notre vue, le petit jeune à droite a traversé tout le champ en courant pour venir à notre rencontre, bien évidement on s'est arrêté, il était très heureux.  


Quarante kilomètres avant d'arriver à Boukhara, nous retrouvons à nouveau de la végétation, des cours d'eau, des habitations et des troupeaux, nous en avons fini, après avoir traversé mille cent kilomètres de désert, heureux et fiers.
Arrivé dans Boukhara, un automobiliste nous interpelle en anglais, "vous cherchez un hôtel pas cher, venez suivez moi". Peu de temps après, on s'y installe. Le lendemain, nous visions cette ville chargée d'histoire, plaque tournante de toute les routes de la soie qui s'y rejoignaient. 















Boukhara, ville médiévale d'Asie Centrale, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, plaque tournante de la route de la soie. On se croirait dans le conte des mille et une nuits. C'était le point central du transit des anciennes routes commerciales reliant l'Asie à l'Europe.
A très bientôt pour la suite de notre aventure.


22 juin 2016

Article

Paru dans le magazine municipal "Mieux vivre à Cuers" :



Merci à Mme Françoise Varin, adjointe au Maire.

17 juin 2016

Passage à vide

De Nukus à Khiva: 215 kilomètres.



A la sortie de Nukus un groupe de jeunes compétiteurs nous rattrape et vient discuter avec nous, cela nous rappelle de bons vieux souvenirs avec les jeunes, d’ailleurs ici beaucoup de gens dans les villes et villages se déplacent à vélo.
Enfin une première nuit avec un ciel étoilé depuis que nous traversons les déserts, pas un nuage à l'horizon ni un brin de vent. Ce matin, les premiers rayons de soleil pénétrant dans la tente nous incite à nous lever et partir de bonne heure.
Depuis deux jours, plus d'orage, un beau soleil, mais des moments obscurs, un gros passage dans le "désert" pour moi (Renaud). Un gros coup sur le moral, mes enfants et petits enfants me manquent. Par dessus le marché, depuis quelques jours des douleurs au genou gauche, et ce matin de vives douleurs qui m'oblige à stopper net, c'est comme si je recevais des coups de poignard dans le genou, à tel point que j'en ai les larmes aux yeux, et pour couronner le tout des dérangements intestinaux, certainement le poisson, seul aliment que Nicole n'a pas mangé. Malgré tout, nous prenons quand même le départ ce matin là. Péniblement, nous parcourons 40 kilomètres avant de jeter l'éponge. Nous stoppons notre journée vélo en milieu de matinée, dans un endroit ombragé. Ces moments de repos ont été bénéfiques.
Mais rassurez vous, à l'heure ou j'écris ces lignes, tout est rentré dans l'ordre, ma crise au genou est passée, mon tube digestif va mieux, et Nicole avec son moral d'acier, a su me tirer vers le haut, et s'est chargée de me remettre sur pied, enfin, plutôt sur la selle. Quelle merveilleuse compagne! Nous repartons de plus belle.



Nous retrouvons le désert dès la sortie de Nukus, après avoir traversé celui du Karakalpakstan, et une route chaotique pour ne pas changer. Celle-ci exige beaucoup de concentration car il faut éviter les trous, les déformations de la chaussée ainsi que les véhicules plus nombreux dans cette région. A la longue, les secousses nous procurent des douleurs, aux mains, aux poignets, au avant bras et au cou, autant dire, nous n'avançons pas aussi rapidement que nous le souhaitions.

La fin du désert, on aperçoit de la végétation au loin 


Four à chausson, farci avec de la viande et oignon.

Nous roulons jusqu'à Beruni puis bifurquons en direction de Khiva. Cette région est moins hostile, très peuplée, il y a de la verdure, de grandes culture de coton, de blé,  des plantations de pastèques, melons et autres légumes,  ainsi que des bovins, des ovins et des chevaux dans le peu de pâturage, cela nous change des 800 kilomètres de désert que nous venons de passer.

 Un aperçu de l'état de la chaussée


Champ de coton

Une prise de conscience, un peu tardive!

Il fait très chaud, les températures sont élevées, mais nous ne souffrons pas de la chaleur car nous sommes habitués à faire du vélo l'été en Provence par des températures similaires.
Nous arrivons à Khiva, ancienne ville de la route de la soie, posons Frisette et Passpartou dans une Guest house et partons visiter cette ville chargée d'histoire.

 Carte de la route de la soie

















A l'intérieur de ces fortifications, la vieille ville de la soie

Musique et danse Ouzbek

 Tissage de la soie, un travail de minutie 


Demain, nous reprenons la route en direction de Boukhara, puis Samarquand, encore 350 kilomètres de désert avant de joindre la première ville.